/!\ Cet article de 2016 a été réécrit deux ans plus tard /!\
N'hésitez pas à plutôt consulter mon avis plus récent (et mieux écrit) sur ce jeu !
N'hésitez pas à plutôt consulter mon avis plus récent (et mieux écrit) sur ce jeu !
- Auteur : Faust Steiner
- Support : RPG Maker VX
- Langue : Français
- Plateformes : Windows
Y a des fois où l'on découvre quelque chose longtemps après sa sortie et on regrette de ne pas l'avoir découvert avant.
Présentation du projet
- Genre : Narration, exploration
- Thème(s) : Fantastique, Amnésie, Onirique
- Durée approximative : 1 Heure 30
- Poids du jeu : 94 Mo
- Avancement du jeu : Version finale
Symposium s'est inscrit aux Alex d'or 2015, la session où j'ai testé tous les jeux qui ont passé les pré-tests, mais ça n'avait pas été le cas pour ce jeu. C'est donc il y a peu que je suis tombé au hasard sur ce projet : graphiquement ça allait, le jeu arrivait à m'intriguer, à attirer mon attention, et en plus, plusieurs commentaires soulignaient la narration.
D'un coup, c'était assez contradictoire, recalé aux Alex mais félicité par la plupart des joueurs… Finalement, j'ai décidé de simplement me faire mon propre avis.
D'un coup, c'était assez contradictoire, recalé aux Alex mais félicité par la plupart des joueurs… Finalement, j'ai décidé de simplement me faire mon propre avis.
Le jeu de Faust Steiner nous met dans la peau d'un homme encagoulé à la recherche du fameux Symposium, sans vraiment savoir ce qu'il est ou représente. Notre périple nous amène finalement dans une grotte hors du temps, où des personnes semblent enfermées pour l'éternité : ces lieux, ces personnes, on les connaît toutes, malheureusement, notre personnage a perdu la mémoire et pour le guider seule une voix dans sa tête et un mystérieux « partenaire » sauront nous faire part de leurs réflexions et indices.
Graphiquement, il faut dire que Symposium a pris un parti pris assez marqué : un effet est rajouté à toutes les ressources de base de RPG maker et si des fois cela rend difficile la vue de certains élements (certaines rochers se démarquent mal sur certains sols et on se trouve bloqué sans savoir pourquoi), à côté de ça, les graphismes et la palette d'éléments utilisés sert totalement le propos : le mapping et les graphismes représentent parfaitement les lieux où Faust veut nous faire progresser.
Ce lieu, ce mélange entre la ville troglodyte et le milieu onirique sait nous immerger dans l'univers du projet et les éléments de décors incohérents (tels des potagers ou lampadaires dans une grotte). Finalement, le mapping illustre à merveille le cœur du jeu : l'esprit confus et bordélique de notre héros qui part à la traque de souvenirs.
Le jeu consiste justement en la recherche de ces souvenirs, en la compréhension de l'histoire de ces lieux, et ceci, aussi bien pour nous que pour le personnage que l'on joue : il faudra ainsi trouver des objets cachés dans le décor afin de soulager les âmes en peine de ce village, et ainsi comprendre peu à peu ce qui a bien pu arriver dans cette grotte. Les éléments du décor pourront également être décrits par cette mystérieuse voix qui nous accompagne et ses réflexions nous permettront, la plupart du temps, de mieux comprendre notre passé.
Alors même si certains éléments ainsi que les téléportations entre les différents maps sont souvent un peu mal placés, la découverte de la ville et des destins qui l'accompagnent est quand même plutôt agréable, j'ai aimé m'y balader et découvrir quels lieux étranges j'allais bien pouvoir débloquer !
Peu à peu on se familiarise avec la ville, on comprend lentement ce qui se passe et tout cela accompagné par des musiques mélodieuses et représentant bien les différents lieux. Finalement, seules certaines transitions d'une musique à une autre seront un peu brusques mais sinon, l'exploration reste véritablement sympathique.
Dernier point dont j'avais envie de parler : la narration. Même si quelques fois, quelques textes se veulent faussement poétiques (ou en tout cas c'est mon ressenti), il faut avouer que l'ensemble des écrits sont vraiment agréables voir passionnants à lire.
Certaines phrases telles que « Pourquoi pleures-tu ?» savent devenir emblématiques et marquer le joueur, et c'est une des grandes qualités de Symposium : les dialogues sont précis et puissants, en très peu de mots et très peu de phrases, le jeu sait faire passer des histoires entières, tout en nous faisant devenir empathique des différents acteurs de ces dernières.
Alors finalement, mon avis est clair et net : même si Symposium n'est pas parfait en tout point, le jeu nous offre une expérience de jeu incroyable et je trouve ça vraiment triste qu'il n'ait pas passé les pré-tests des Alex d'or il y a un an.
Honnêtement, mon avis vaut ce qu'il faut, mais pour avoir testé et jugé tous les jeux « validés » des Alex d'Or 2015, je peux très honnêtement dire que Symposium aurait mérité d'être en lice pour l'award « Histoire » 2015.
Symposium c'est ce genre de jeu qui arrive tant à vous transporter de par son histoire qui paraît au départ complexe puis de plus en plus claire, que lorsque l'on a terminé le jeu on n'a plus qu'une seule envie : recommencer pour mieux comprendre toutes les réflexions du début.
Le jeu n'est pas long mais intense, alors vraiment, téléchargez Symposium, mettez-le dans un coin de votre bureau, et un jour où vous aurez une heure et demi devant vous, essayez-le, parce qu'il faut soutenir ce genre de projet, ne serais-ce que pour motiver le créateur à continuer dans sa lancée !
Et si jamais Faust Steiner finit par me lire, j'aimerais m'excuser au nom des Alex d'or d'avoir fait sortir ton jeu si rapidement de la compétition, parce qu'il a clairement été sous-évalué.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire