mercredi 3 avril 2019

La Carrière de Deluria ou l'histoire d'un coup de cœur paysager



      Sans pour autant être un article « Géographie » (qui présente un lieu à travers sa création, son ambiance, ses évolutions) le post d’aujourd’hui va tout de même parler d’une zone de Luminatis.
      En effet, aujourd’hui je voulais raconter ce qui m’a inspiré et m’a donné envie de mapper la carrière de Deluria : l’histoire d’un coup de cœur paysager.



Une transition environnementale plutôt osée

      La carrière de Deluria Nord est un peu étrange tant elle dénote graphiquement avec le reste de la ville. Deluria est en effet construite à l’intérieur d’une chaîne de montagne d’apparence brun clair, avec une végétation plutôt luxuriante, et d’un coup, on accède à cette carrière à ciel ouvert, d’aspect noirâtre, brumeuse et quasi-stérile.
      Ce choix créatif est dû, comme bien souvent, au fait que je me laisse constamment inspirer par ma vie quotidienne. Je détaillerai ça dans un autre article, mais Luminatis n’est pas complètement imaginé à l’avance, je me laisse volontairement des zones d’ombres que je peux combler en fonction de mes envies du moment, et ici c’était « la thématique du quartier Nord de Deluria ».


      Remise en contexte, la ville de Deluria (construite en lieu et place d’un ancien bastion de l’armée) est la plus grande ville de son continent, et elle est séparée en trois quartiers :

  • Le quartier Sud, agricole et plutôt « populaire »
  • Le Haut-Quartier, noble, hautain, construit entre/protégé par les remparts
  • Le quartier Nord qui est… qui est…

Et en Novembre 2015, j’en étais là. Qu’est-ce ce que j’allais faire de ce quartier Nord ? Quel serait sa spécificité ?


« . . . »


      Durant la même période, je poursuivais mes études à Angers et je débute un atelier de « Projet paysager ». Je vous la fais courte, mais en gros on devait concevoir un projet pour réaménager une friche d'une commune alentour. Et pour ça, on commence à se rendre sur place.
      Deuxième remise en contexte, la région angevine est connue pour son exploitation ardoisière assez vénère à partir du XIXème siècle. Si cette activité lucrative est légèrement tombée en désuétude aujourd’hui, on trouve encore de nombreuses carrière abandonnées. Personnellement, je ne savais rien de tout ça, mais vous l’avez vu venir, qu’est-ce qui se trouvait donc pas juste à côté du site qu’on devait étudier ? Une ancienne carrière d’ardoise ! Très sobrement nommée « L’île du diable ».


      Pas spécialement intéressé par l’économie ardoisière du XIXème, j’étais plus concentré sur le site qu’on devait découvrir et étudier. Mais dans l’objectif d’avoir une vue plus aérienne de la zone, avec quelques amis, on a commencé à gravir une butte située au bord de notre zone d’étude.
      Loin d’être sur une simple butte comme je l’imaginais, on est arrivé d’un coup sur un terrain minéral noirâtre, brumeux, quasi-stérile, assez vaste, recouvert de petits bouts d’ardoises et qui est encerclé par une strate arborée dense, comme si depuis le ciel, quelqu’un avait utilisé l’outil « gomme » au milieu d’une forêt. C'était cette « Île du Diable ».
      Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était une vue magnifique - pour beaucoup ce serait même une zone très quelconque, voire même esthétiquement pauvre - mais la découverte inattendue de cette carrière à ciel ouvert, de ce terrain d’un coup stérile avec quelques rares arbustes qui ont réussi à pousser, enveloppés dans la brume matinale, ça m’a marqué. Un coup de cœur.



      Retour à Luminatis : les choses se sont enchaînées très vites. J’avais d'un coup très envie de mapper une zone ressemblant à cet « Île du Diable ». Et si Deluria Nord était caractérisé par une activité minière ? Ça irait bien avec le côté « bas quartiers qui triment et Haut-Quartier qui se pavane » que j’avais initié avec le quartier sud agricole.
      Il ne me restait alors plus qu’à construire autour de ça, que ce soit en termes de mapping, mais aussi d’histoire, background

      Cette carrière, c’est loin d’être une zone primordiale du jeu, elle peut même sembler vaste pour pas grand-chose. Pourtant c’est une de mes zones préférées, notamment parce que j’aime son histoire. Voilà pourquoi, aujourd’hui, j’avais envie de vous la raconter.
 
 
 

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